Lumière, oh lumière

Je rentre chez moi. l'interrupteur ne répond pas. autre tentative. rien ne se passe. AU SECOURS JE N'AI PLUS D'ELECTRICITE !!!!! Oui, j'ai peur du noir. Une peur héritée de l'enfance, qui ne m'a jamais laché. Alors vite, la solution. Direction le garage. Trouver le disjoncteur pour le ré-enclencher (je ne connais pas le jargon de l'éléectricien parfait donc j'improvise). Marche pas. C'est encore le noir. Je m'éclaire avec le peu de lumière que l'écran de mon téléphone daigne me donner. Je peste contre lui. Peut-être m'a-t-il comprise, il me répond. *BIP*. OH, mon dieu!! la batterie de mon téléphone va me lâcher. Vite trouver une lampe de poche. Je remue l'armoire entière pour trouver quoi? Une malheureuse petite et trés vieille lampe de poche avec laquelle je ne saurais voir le bout de mes pieds. Celle là a du en voir des étés sous la tente, des orages d'automne, des livres sous les draps. Donc, la technique me lâche, ça y est, c'est pour aujourd'hui. Je suis désemparée. J'écoute le silence, j'écoute les profondeurs de cette obscurité, l'imagination prend le relai. Et si quelqu'un avait coupé le courant volontairement? Et si quelqu'un était dans la maison? Et si on m'observait? La peur me gagne, puis, bientôt, PANIQUE à BORD !!!! Je me précipite dans ma chambre, me réfugie sous la couette. Je suis là, immobile, paralysée, n'osant pas même cligner des yeux. j'écoute, j'attend. Les secondes sont interminables. Les minutes, des éternités. Puis un *BiP* perce ce silence. Là, c'est sûr, je ne suis pas seule. Ma respiration se fait plus rapide. badaboum badaboum badaboum, mon coeur s'emballe. Puis, *BiP BiiiiiiiiP*. Je reconnais ce bruit. Retour à la civilisation, c'est le téléphone qui se remet en marche. Et, un quart de seconde plus tard, bonheur, la lumière fut!!! Je reprends vie. Lumière, oh lumière !!